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Essai : Egalité, différence?
(04/07 21:15)
L'essai "Egalité, différence?" est enfin rédigé et est présent dans le menu "Essais/Engagements"
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Les Germains
06/07/2007 19:36
Les Germains
A l'origine, les peuples Germaniques occupent un vaste domaine au centre et au Nord de l'Europe, comprenant un territoire délimité par le Rhin, le Danube et la Vistule; les îles de la Baltique et une grande partie de la Scandinavie. Guerriers et paysans, les Germains vivent en tribus, sous l'autorité de chefs de guerre. Ils se déplacent souvent, à la recherche de terres fertiles, mais ce ne sont pas des nomades. La société s'organise de façon hiérarchique autour d'une noblesse de propriétaires fonciers; les chefs militaires sont élus parmis ceux-ci. Cavaliers accomplis, ils parcourent l'Europe, armés de leurs épées de fer. On retrouve leurs chars dans d'innombrable tombes, sous tumulus comme les Celtes, de la Champagne à la Bohême et jusqu'au Sud de l'actuelle Pologne. Comme les Grecs, les Latins, les Celtes ou les Slaves, mais aussi les Iraniens et les Indiens, ils appartiennent à la grande famille Indo-Européenne.
De rudes guerriers
Teutons, Cimbres, Goths, Wisigoths, Ostrogoths, Vandales, Burgondes, Francs, Frisons, Lombards (ou Longobards), Alamans, Marcomans, Suèves, Saxons, Angles, Jutes sont tous des Germains, mais nulle unité politique ne régit ces différents peuples, dont le ciment essentiel reste la langue, idiome qui nous est dailleurs inconnu sous sa forme initiale. Très Nombreuses, ces tribus parcoururent des distances considérables à travers l'Europe mais certaine connaissent parfois un déclin rapide. André Maurois, dans son Histoire de l'Allemagne (1965), nous apporte quelques utiles précisions:
"Tacite sera le premier à dire clairement que le peuple Germanique n'a point d'unité. Il distingue trois groupes de tribus : les Ingévons, les Hermions et les Istévons, qui adorent des dieux différents. Mais tous, selon Tacite, ont des yeux gris et bleux, des chevelures rousses; tous en combattant, chantent en choeur pour enflammer leur courage."
En fait, les distinction de Tacite sont plus religieuses que tribales. Ses Ingeavones (Ingévons) sont les Cimbres, qui vivaient sur les rivages de la mer du Nord et qui, comme les Teutons et les Vandales, en ont été chassés par des raz de marée fréquents. Ce sont aussi les Jutes, les Angles, les Frisons. Les Hermiones de Tacite sont les Suèves, mais aussi les Lombards, premiers habitants de ce qui sera la Basse-Autriche, la Moravie, la Bohême. Les Isteavones (istévons), sont les Chérusques, les Bataves, les Sicambres qui vivent sur les bords du Rhin, de la Lippe, de la Ruhr et du Main.
Les Germains vivent de l'agriculture et de l'élevage. Ils savent cultiver, moudre le grain et labourer le sol à l'aide de charrues rudimentaires traînées par des boeufs. Ce sont de rudes guerriers qui pratiquent les techniques de la métallurgie depuis le 4ème siècles avant jésus-christ. Leur armement s'avère redoutable : grandes épées de fer, longues lances, javelots, poignards, francisques, scramasaxes (glaives courts), cuirasses, boucliers ronds, casques similaires à ceux des soldats Celtes. Durant les combats, ils vénèrent Tyr, le dieu de la guerre. S'ils se comportent comme de remarquables guerriers, les Germains établissent aussi un système judiciaire basé sur leurs coutumes. L'un des principes de cette législation sommaire reste intangible : le coupable peut s'amender et se racheter si la victime ou sa famille accepte de renoncer à la vengeance. Une tarification des peines est établies avec précision selon l'importance des fautes commises. Dès le 2ème siècle après jésus-christ, certains peuples Germaniques élaborent un système d'écriture, sans doute inspiré de l'alphabet Latin, mais qui s'apparente aussi aux oghams Gaéliques : l'écriture runique, chargée d'une valeur symbolique évidente. Plus qu'un véritable moyen de communication, les runes servent d'ailleurs surtout à pratiquer la magie. Ces signes, qui recouvrent les pierres commémoratives, les armes ou les bijoux, sont investis d'un pouvoir prophétique. Ils constituent enfin les premières manifestations d'un génie poétique, comme l'a démontré Renauld-Krantz dans son Anthologie de la poésie nordique ancienne (1964).
Voire aussi ; Les Vikings (à venir)
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